Lexique du bonsaï
Navigation
A | B | C | D | E | F | G | H | I | J | K | L | M | N | O | P | Q | R | S | T | U | V | W | X | Y | Z
Akadama :

L'akadama, d'origine Japonaise, est constitué de granulés d'argile de couleur rougeâtre. Contrairement à l'argile ordinaire, l'akadama ne se tasse pas et ne s'agglomère pas vite. Il lui faut plusieurs années pour se désagréger (alors le drainage devient moins bon et un rempotage s'impose). Une granularité de 2 à 6 mm est recommandé. Il est très souvent utile de procéder à un tamisage pour obtenir cette granularité.

Avantages : L'akadama comporte de nombreux avantages dans la culture du bonsaï d'ou son succès dans cet art.

  • Il allie un fort pouvoir de rétention d'eau tout en ayant un drainage très rapide grâce à sa structure en graines très aérée.
  • Sa structure en graines, bien mieux que tout autre substrat, favorise le développement des racines. Ainsi l'assimilation d'eau et de nourriture sera bien meilleure. L'akadama restitue rapidement à la plante, l'eau et l'engrais sans stagnation. Ce qui pourrait entraîner un pourrissement ou des brûlures des racines.
  • Le fait que sa couleur soit très marquée par son taux d'humidité, facilite le suivit du cycle d'arrosage.

Inconvénients : Toutefois son utilisation peut être délicate.

  • Il n'est pas rare de faire plusieurs magasins spécialisés pour en trouver, souvent en sac de grande quantité (15 Litres) et à des prix parfois exorbitants.
  • C'est un substrat neutre. Il ne renferme aucun élément nutritif pour l'arbre. Un apport d'engrais est donc vital tout au long de l'année. De ce fait, une bonne connaissance des besoins élémentaires de votre bonsaï est de rigueur.
  • Les racines ont tendance à pénétrer à l'intérieur des graines car c'est là que l'eau et la nourriture sont stockés. Ceci peut rendre les rempotages plus délicats surtout si ils sont très espacés. De la patience, une petite griffe (ou baguette) et au besoin un bassinage de la motte, arriverons à résoudre ce problème. Attention toutefois au bassinage car certaines espèces n'aiment par le lessivage des racines (les conifères par exemple).
  • Au bout de quelques années l'akadama arrive à s'effriter. C'est pour cela qu'il faut le renouveler environ tous les 2 à 5 ans suivant son état de conservation. Pour améliorer sa tenu, il est recommandé de le garder, après achat, 1 ou 2 ans dans un endroit sec. Ceci peut doubler sa tenu dans le temps.

Remarque : En général, il n'est pas conseillé de faire des mélanges avec l'Akadama car on y perdrait sa propriété drainante.

Toutefois beaucoup de personnes utilisent et conseillent ce genre de mélanges. A vous de voir.

Aliette :

C'est un fongicide utilisé contre un grand nombre de maladie des racines. A utiliser avec prudence. On préconise souvent de diviser les dossages par deux.

Aoûtement :

On dit que les jeunes pousses sont aoûtées quand elles perdent leur couleur verte pour endosser une fine écorce brune. La plante commence à stocker des réserves sur ses nouvelles branches se qui les fait changer de couleur.

Apex :

Synonyme de cime, c'est le sommet de l'arbre.

Débourrer :

Viens du mot "Bourre" qui représente le duvet recouvrant les jeunes bourgeons de certains arbres. Le mot débourrer décris le moment ou le bourgeon s'ouvre pour montrer son bourre. Le débourrement se produit au printemps. On dit alors que le bourgeon "éclate". Cet événement marque la fin de l'hivernage.

Gourmand :

Ce sont ces pousses très vigoureuses qui se développent principalement à la base du tronc. Il sont à supprimer rapidement car il dévie une grande partie de la sève au détriment du reste de l'arbre.

Haubanage :

Pratique semblable à la ligature. Le principe reste de maintenir les branches dans une position voulue mais là les câbles tenseurs utilisés sont accroché sur un support fixe (souvent le pot).

Kanuma

C'est une terre minérale très similaire à l'Akadama. Il à les mêmes propriétés de drainage et de rétention que ce dernier. Les seules particularités qui la définissent sont une couleur plus claire, une acidité autour de 5 et un effet tampon sur l'eau calcaire. La kanuma sera donc recommandée pour des arbres acidophiles comme les Azalées, Rhododendrons, Stewartia Monadelpha, ...

Marcottage :

Il s'agit d'une opération de multiplication d'un arbre. Le principe consiste à mettre à nu une partie d'une branche, qui sera enveloppée dans un substrat drainant humide, pour que des racines puissent sortir. Après un bon développement des racines on coupera en dessous pour replanter la marcotte dans un autre pot.

Nebari :

C'est de cette manière que l'on appelle le collet à la base du tronc. Sa formation est la première étape de "bonsaïfication". Cette caractéristique est importante sur un bonsaï car il permet d'accentuer l'aspect âgé du spécimen. Un beau bonsaï aura forcément un large nebari. La formation du nebari se fait en favorisant les racines perpendiculaires au tronc au détriment de la racine pivot que l'on fera disparaître au cour des rempotages successifs durant les premières années de formation.


Pétiole :

C'est la partie de la tige qui relie une feuille sur sa branche.









Pouzzolane :

La pouzzolane est une roche volcanique à structure alvéolaire de couleur rouge ou noir. Sa structure en fait un substrat neutre très drainant. Elle a le remarquable avantage de ne pas perdre ses qualités dans le temps. On peut ainsi s'en resservir après lavage lors d'un rempotage. Ces capacités de rétention d'eau sont légèrement plus faibles que celle de l'akadama mais la pouzzolane constitue sûrement la meilleure alternative à l'akadama. De plus son prix est très abordable et on le trouve dans beaucoup de jardineries.

Pour augmenter la rétention d'eau, on y ajout en général 10% d'écorce voire de terreau.

Substrat :

C’est le nom donné à la terre accueillant un bonsaï. Il peut varier suivant l’espèce. C’est souvent un mélange de plusieurs composants afin d’offrir un milieu approprié à chaque espèce.

> Voir ici pour plus d'explications <.

Yamadori :

La nature elle même cultive des bonsaï. Dans des milieux très hostiles, certaine plante lutte pour survivre. Un moyen donc de se procurer des pré-bonsaï est de partir à leur recherche dans ces milieux. La montage, les bords de mer, ou tout autres endroits escarpés sont de bon site de fouille. Ses arbres sont appelés des Yamadori. Ils constituent une très bonne base pour la formation d'un bonsaï.

Toutefois il ne faut pas faire n'importe quoi. Cette pratique est très règlementée. Le prélèvement est interdit dans les parcs, les réserves naturels et tout autres endroits protégés. Il est impératif d'avoir une autorisation du propriétaire pour les terrains privé. De lourdes amendes sont données pour le non respect cette règle. En plus de l'amende, la suppression de tout le matériel ayant participé au délit est fait (la voiture en fait partie).

De plus, il ne faut pas prélever n'importe quoi. Une bonne expérience est requise. En général on conseille, les premières années, de suivre des habitués. Ils vous en apprendront bien plus que vous ne pourriez l'imaginer. Je me permets d'insister sur ceci car le prélèvement est maintenant très mal vu dans les Pyrénées (je pense que c'est le cas dans les autres sites de prélèvement en France). Le fait est que certaines personnes défrichent la nature.

Il faut savoir qu'il n'est pas si facile de faire reprendre un Yamadori. Pensez que c'est un être vivant et qu'il vivra encore longtemps sans vous. Donc si vous prenez la responsabilité de le retirer de son environnement, faites le avec réflexion. Mesurez ces chances de survie. Mesurez vos capacités à le soigner durant les années à venir.

Vérifier enfin que la qualité de l'arbre vaux la peine de prendre tout ces risques. Très souvent, on prélève pour le plaisir de prélever ou par coup de foudre. Puis en arrivant chez soi, on s'aperçoit que l'arbre n'a pas tellement de valeur. Il restera donc dans le meilleur des cas, un arbre en pot un peu gênant alors qu'il aurait pu finir sa vie dans son milieu naturel.